CHRONIQUES SKEUDS
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The Stitches
"Twelve Imaginary Inches" (TKO
Records) Nouvel album et nouveau label pour ce groupe de Los Angeles qui fait dans le punk rock 77 quatre étoiles, un peu à l'image des Briefs (le côté new-wave étant un peu moins marqué). La production est bien meilleure que sur leur "8x12" sorti il y a quelques années et dès le premier titre, le jeu du guitariste m'a complétement scié alors que le chanteur beugle avec entêtement "I don't know" comme un Johnny Rotten retrouvé. Mais si les gars, vous savez, vous avez tout compris au punk rock! Au bout du troisième titre, je suis déjà en sueur, les chansons sont diablement énergiques et remuantes! "Pick Me Up" ralenti un peu le tempo, le temps d'ouvrir une canette. Et puis "Better looks (when you were dead)" passe ensuite à la vitesse supérieure: cette fois j'y suis, ce son de guitare tranchant là, c'est du pur Lili Z.! Je commence à comprendre pourquoi les No Talents avait tourné avec ce groupe lors de leur virée aux Etats-Unis. Razor-blade guitar! Fuck, ça fait du bien. Le groupe confirme sur les titres suivants qu'il est tout aussi à l'aise sur des mid-tempo accocheurs à la Damned que sur des brulôts dignes des meilleurs heures des Vibrators. Ne cherchez pas plus loin, on tient là le meilleur album de punk rock US de l'année. Nico.// Web |
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The Cool Jerks
"Cleaned a lot of plates in Memphis" (Sympathy) Ayant lu que ce groupe était le nouveau refuge d'anciens membres des Neckbones et de Jack des Oblivians, j'avais le meilleur des a priori sur ce premier album, étant particulièrement fan des groupes précités. Je n'ai pas été déçu. Mais alors vraiment pas! D'abord la pochette est somptueuse (pochette de l'année?) et ensuite dès le premier titre, j'avais envie de hurler "Memphis Blues! Memphis Blues!" comme Jay Reatard sait si bien le faire. Qu'est-ce qu'ils nous ont préparé les Cool Jerks? C'est simple: du blues, du blues éléctrifié, du rock'n'roll, une bonne dose de soul et le tout revelevé par un don évident pour des compos tentaculaires qui vous happent et vous bouffent le coeur tout en vous faisant danser sauvagement jusqu'à l'arrivée d'un quelconque rabat-joie/rabat-loi. "Let it go and rock"! comme ils disent si bien. "Can't quit" met le feu au bar, la soirée va être chaude! "Skip a beat", le clin d'oeil rockabilly fait bouger les derniers récalcitrants et de "Not the only girl in town" jusqu'à la fin du disque, il y a de quoi réveiller plus d'un party sur cette planète, pour finalement terminer en répétant inlassablement le refrain de "Why can't I". Superbe album, un des incontournables de 2002. Nico.// Web |
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V/A
"Rock'n'Roll Music Is My Only Salvation" (Fast
Food) Qui mieux que Skinny, boss respecté du mailorder et label néo-zélandais Fast Food, pouvait orchestrer la sortie de cette compilation regroupant quelques uns des meilleurs groupes rock'n'roll apparus dans ce lointain pays depuis quatre ans? Il faut dire que le timing est parfait, les D4 et les Datsuns étant en passe de conquérir la planète avec leur enthousiasme débordant. Mais la scène de là-bas ne se limite pas à ces deux groupes maintenant célèbres. Il y en a beaucoup d'autres: les bouillants Slavetrader par exemple qui se posent quelque part entre Fu Manchu et Dead Moon. Five Car Pile Up dans lequel on retrouve une ex-Axel Grinders dévoilent un titre garage 60's bien roulé qui ravira les fans des Von Bondies et des Kills. Les Dellburgoes ont de jolis arguments également sur le terrain des Insomniacs alors que les Rock'n'Roll Machine, très heavy psychés semblent marcher avec classe dans les traces de Nebula. Le fantasque Matt Alien (des Slavetrader) balance un titre solo convaincant, Xanada enclenche l'intermède new-wave alors que WWIV, Shaft et autres Bloody Souls enchaînent par la suite avec quelques salves bien lourdes de rock'n'roll qui marque. Trippant. Les Ogden Steers démontrent ensuite qu'ils n'ont rien à envier aux Soledad Brothers alors que les Incisions cloturent joliment cette très recommandable compilation avec le bien nommé "Rhythm and Blues Motherfucker". Ils sont bien ces kiwis. Nico. |
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Bad Wizard "Sophisticated Mouth"
(Tee Pee Records/UMC) Dès les premiers instants du bien-nommé "Hurricane" qui ouvre ce 2ème album de Bad Wizard, on se dit que la claque va être énorme. Inutile d'essayer de garder un air sérieux, il est impossible de ne pas bouger la tête et/ou les jambes à l'écoute de ce disque. Une véritable petite bombe! Ces new-yorkais ont visiblement ingurgité toutes les productions hard rock et rock sudiste des 70s : Steppenwolf, Lynyrd Skynyrd, Motorhead, Blue Cheer, Deep Purple, AC/DC, Black Sabbath et les autres n'ont clairement plu aucun secret pour eux. Une fois ces influences parfaitement digérées, restait à éviter les fautes de goûts et la pompe intempestive. C'est gagné, les 8 compos sont brillantes et indispensables pour rapidement faire de "Sophisticated Mouth" un album de chevet, sans compter que ça groove à fond. Pour finir le trip, une reprise de Uriah Heep à la sauce Bad Wizard. Définitivement le chainon manquant entre les Datsuns et Cherry Valence et peut-être bien les nouveaux Nashville Pussy. Le kif total! LL. |
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Hermano "...Only A Suggestion" (Tee Pee
Records/UMC) John Garcia is back! Autant vous dire que ça va rocker dans les chaumières. Après Kyuss, Unida et Slo Burn, c'est avec Hermano que l'un des créateurs du stoner revient faire du bien à nos oreilles avec sa voix si caractéristique. Hermano ne fait pas dans le stoner pur et dur direct from the desert en terme de son mais l'esprit et les riffs des grandes années sont bel et bien là. A ce niveau-là, on peut comparer l'évolution de Garcia à celle de Josh Homme. Plus speed qu'à l'époque, peut-être moins psyché et produit différemment. "...Only A Suggestion" est le genre de disque où rien n'est superflu et que l'on réécoute forcément sans se lasser : 8 morceaux essentiels, à peine ½ heure et on remballe. Un tel groove et un tel feeling ne peuvent que réjouir l'auditeur. Je ne vous fais pas un dessin, cet album est must pour tout fan de la carrière de John Garcia. Voilà qui est dit! LL. // Web |
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Man Made Monster "s/t" (Bankrobber
Sound) Quelle bonne surprise que ce 1er album de Man Made Monster. Ce trio de Clermont-Ferrand punke, rocke et rolle à fond les manettes, rien à voir avec la Giscard touch auvergnate donc. Remarquez, on aurait pu s'en douter, je verrais mal Valéry affirmer : "My dick, c'est chic"! Trêve de plaisanteries douteuses, MMM nous propose ici 13 morceaux entre speederies punk et grooveries rock'n'roll assez influencés par Adam West avec un son cependant moins crade, plus pro et donc plus percutant que celui de la bande de Washington DC. "The Body Stealer", avec sa rythmique punk et ses riffs hargneux, résume parfaitement la situation. Pour arracher, ça arrache sérieusement! Le groupe y va même de son "Born To Lose" et de son "Keep On Losing" dans "Shithead", ode à Lemmy et ses acolytes, et les gaillards remercient par ailleurs la bière, les putes, la coke et leurs parents dans le livret, achevant de nous rassurer sur leurs (bonnes?) intentions! Allez, goûtez-moi ce disque. LL. |
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dälek "from filthy tongue of gods and griots" (Ipecac/Chronowax) Enfin un album de hip hop rafraichissant et inventif au même titre que le récent Lewis Parker dans un style néanmoins beaucoup plus sombre. On avait pu admirer l'atmosphère particulière instaurée par dälek en première partie de Tomahawk il y a quelques mois, l'essai est plus que transformé sur ce disque. Mike Patton ne s'y est pas trompé en signant le trio sur son label Ipecac après cette convaincante tournée. Dälek puise son originalité dans des instrus combinant l'intensité d'influences rock, la créativité propre à l'electronica du label Tigerbeat6 et l'ingéniosité de DJ tels Logic et Spooky. Les lyrics oldschool rappellent forcément Dr Octagon aka Kool Keith qui évoluait dans le même type d'environnement sonore, les scratchs électronisés et les beats à la lourdeur parfaite rythment l'ensemble. Parfois, la machine s'emballe et s'énerve furieusement (cf le solo de batterie samplée sur "Heads"). On comprendra le délire expérimental de "Black Smoke Rises" mais on regrettera sa durée (plus de 12 minutes) qui casse quelque peu le rythme de l'album. Hormis cela, c'est un sans faute. Ainsi, la belle mélodie de "Forever Close My Eyes" prouve le talent de composition des gaillards. Bref, avec un album aussi rare, dälek s'impose sans aucun doute comme l'un des piliers de la galaxie hip hop underground aux côtés de El-P, Sage Francis, Cannibal Ox et les autres, loin des clichés puants marketés par Skyrock. Ca fait clairement du bien! LL. // Web |
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Kabu Ki Buddah
"Life is a movie..." (SK
Records) Après plusieurs démos et un split 7" mémorable avec les Banana At The Audience, ces trois lyonnais en survêt' et sans guitare ont écrit leur premier mini-album. Neuf titres. Neuf vies. Neuf films. Et puis attention aussi parce que le neuf sur les portes d'hôtel, ça peut vite devenir un six. Et avec un certain nombre de six, on va direct en enfer. Bouhou. Ces précisions ayant été faites, passons au salon pour parler de la musique. "Junky Bitch" est une sorte de jazz-punk-ska bien enlevé, bien envoyé avec des voix qui se répondent franchement. Grosse sincérité. "Mucho Rancho" est une sorte de hardcore-violoncelle-rock, moi je roule par terre là-dessus. Pardon pour le tapis, hein. Et après ça, les KKB osent faire une reprise à leur sauce de "I will survive", chanson détestée par des milliers de gens sans survêt'. Mais ça ne me dérange pas puisqu'à part le refrain je ne reconnais rien de la putasserie disco habituelle. "Allegory Hallujah" fait la part belle à la femme du groupe pour une séance de gospel turbulante pour motherfuckers, secouée par une basse cataclysmique. "Homo Sapiens", c'est du One Step Beyond revu et corrigé par des jazz-punkers de quartier, brillants et inventifs. Il y a trois autres titres avec mais je vais pas tout raconter. C'est jamais cool de connaître la fin du film à l'avance. En tout cas allez voir les neuf films les yeux fermés parce que là tout de suite maintenant je ressemble au petit bonhome très content dans les pages ciné de Télérama. Nico. |
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Gasolheads "Lying Shooter Position"
(Lollipop/UMC) Troisième album pour les marseillais (sans compter le 25cm sorti cette année sur Deadbeat) et une nouvelle fois on est scotché d'emblée par la pochette qui a été réalisée ce coup-ci par Thomas Ott. Après ce premier choc, je suis par terre. Avec la musique, ils creusent ma tombe! A force de tourner comme des damnés, force est de constater que le groupe a sacrément progressé et qu'il tient là son meilleur disque. On ne met pas de temps à s'en rendre compte vu que les morceaux sont une fois de plus expéditifs: j'ai été bien assommé par une bonne brochette de titres violemment accrocheurs comme "Jacket Chrome", "Action/No Reaction", "Please Kill My Ego" ou encore leur reprise de "Ball Me Out" de DMZ. Un punk rock'n'roll qui claque bien fort comme une grande porte en plein courant d'air. Bon je vais arrêter là cette chronique parce que c'est pas mon jour pour les métaphores. Go get this and shut the fuck up! Nico. // Web |
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Cowboys from
Outerspace "Space-O-Phonics Aliens" (Nova
Express/UMC) Troisième opus également pour ces autres marseillais et une autre claque. Dans un genre différent de celui des Gasolheads, même si on reste bien entendu dans la même grande famille du rock'n'roll. Bon là imaginez-vous un instant dans une ruelle mal famée à 4h du mat' ou les pieds dans un marécage odorant au milieu du nulle part. Vous hurlez. Les Cowboys, eux, ils jouent. Du blues rock'n'roll bien crade. Pas lo-fi, crade. A partir du cinquième titre "Tired", impossible de ne pas plonger avec eux. Le nez dedans. Sur le titre suivant, "Col. Parker Medication", le grand Lucas Trouble, leur mentor, les aide à faire invoquer les derniers zombies qui manquent encore à l'appel. Ce n'est plus une ruelle, ce n'est plus un marécage, c'est un putain de cimetière! Un cimetière comme les aime Screamin' Jay et les Chrome Cranks. Mais arretez-donc de pleurnicher. Il y a encore un espoir, une lueur...des paillettes même, comme on peut s'en rendre compte en écoutant "Rock'n'Roll Star", clin d'oeil à Jon Spencer. Le magnifique "Rugged Love" est là ensuite pour remettre les choses en place et le titre qui clôt l'album résume tout l'état d'esprit du groupe: "Humility (Fever 2)". Humble mais fiévreux. Bien vu. Ne passez pas à côté! Nico. |
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The Blondes "Summer Strut"
(Middle Class Pig Records/Cargo Records) Les Blondes, tu parles d'un nom...Pour commencer, il y a tromperie sur la marchandise: et oui, pas une seule demoiselle dans ce groupe de blonds (et aussi de bruns)! Vous qui croyiez avoir affaire à la nouvelle sensation découverte par ce génie de Patrick Sébastien, la pochette DIY à souhait de ce "Summer Strut" aurait du vous mettre la puce à l'oreille, bande de gros malins. Bref, ces jeunes gaillards sont à fond dans la pop, on sent qu'ils ont bien usé leurs disques des Beatles et de Weezer. Ils ajoutent néanmoins leur touche à l'aide de sons bizarroïdes très bontempi de la grande époque et un côté déjanté sous-jacent qui montre que ça pourrait très vite partir en vrille (dans le bon sens du terme) s'ils faisaient plus péter leurs guitares. Un album sympa qui réchauffera vos longues soirées d'hiver mais pas non plus la découverte de l'année. Cela dit, le morceau qui clot l'album, "Je Deviendrais", propose des tonalités à la Stereolab et à la Divine Comedy assez imparables. LL. |
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Kruger "Built For Speed"
(Ronald Reagan Records) Les premiers accords de ce "Built For Speed" pourraient laisser penser que les suisses de Kruger font dans la noise emo à la Virago; le titre de leur debut album qu'ils sont dans un trip high energy rock'n'roll; le bel artwork qu'ils sont restés bloqués dans les 60s. Fausses routes, il n'en est rien. Kruger cache bien son jeu à première vue. C'est en fait du hardcore metal bien barré dont le groupe semble s'être fait une spécialité. Et pas n'importe lequel : un mélange surpuissant guitare/basse/ batterie façon Breach matiné de légères références à Entombed et soutenu par une voix d'outre-tombe qui tombe à pic. Quelques lignes lignes mélodiques et samples d'époque permettent de souffler quelques secondes à l'écoute de ce qu'on l'on peut assimiler à un véritable rouleau compresseur. La production est par ailleurs irréprochable, écoutez "General Motors" (qui clôt l'album et le résume parfaitement), vous m'en direz des nouvelles! LL. |
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Aenima "Love For Everyone" (Autoproduction) Non, les nancéens d'Aenima n'ont ni piqué le titre de leur première démo à Michael Jackson ni pompé le dernier album de Tool. Leur son brut et énervé prend plutôt sa source entre le speed trippant de Nasum, la technicité de Dillinger Escape Plan et les vocalises de Chris Barnes de Six Feet Under. Bien plus que hardcore malgré quelques accords barrés, c'est la vitesse du death metal qui l'emporte ici. Il y a bien quelques ralentissements mais il serait difficile de bastonner plus en si peu de temps. 5 morceaux, 12 minutes, on est projeté à terre et on n'a pas le temps de se relever. Voilà une démo bien prometteuse. LL. // Web // E-mail |
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I LOVE UFO "s/t" (Autoproduction) Le 1er bon point de cette nouvelle démo d'I LOVE UFO va forcément à la pochette, aussi délirante que la musique de ce trio parisien. A l'issue d'une écoute attentive des 5 morceaux (d'ailleurs très bien produits) qu'elle affiche au compteur en ½ heure, il serait d'ailleurs bien prétentieux d'y coller une étiquette. On ressent surtout la variété des influences qui se mêlent en un mix de mélodies curistes, de sons technoïdes à la Suicide, d'ambiances expérimentales menées par un thérémin, d'atmosphères à la Young Gods ("One Thousand Kisses"), de réminiscences de Faith No More et de montées en puissance typiquement Godspeed You Black Emperor! (comme sur "Psychic Candy"), le tout étant mâtiné d'un certain amour de la pop mais pas n'importe laquelle. Beaucoup d'idées pour un univers pas si facile d'accès mais qui promet beaucoup à qui veut bien se donner la peine d'en découvrir toutes les facettes. LL. // E-mail |
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GBH "Ha Ha" (Go Kart
Records/Plastic Head) C'est quand même dingue de se dire que Colin Abrahall, Colin Blyth et Ross Lomas, trio fondateur d'un des groupes piliers de la scène punk anglaise des early 80s (aux côtés de Discharge, Exploited et UK Subs), jouent toujours ensemble 20 ans après la sortie de leur 1er album studio. GBH en est certes a son 4ème batteur mais n'a jamais splitté! La quarantaine désormais passée, les gaillards continuent avec toujours plus d'entrain. C'est en tout cas ce que prouve "Ha Ha", leur 9ème opus : en un mot, c'est explosif! Le son, qui fait souvent défaut aux albums punk, est ici très métallique, énorme, percutant, sans pour autant être poli ou surproduit, juste parfait. "Ha Ha" est un album relativement mélodique dont les morceaux, tous très énergiques, auraient pu être écrits en 1982. Leur structure reste 100% punk oldschool. GBH ne s'interdit pourtant pas quelques incursions metal à la Exploited ("Sado Methodist", "Zeal Of A Convert") ou hardcore/oï à la Hunns ("Belgrade" et "Dustbin Rock N' Roll" sont des tubes!). C'est punk, ça fait danser, c'est parfois furieux et c'est super bon! Pas de doute, avec la même hargne que Duane Peters, GBH est toujours dans le coup. LL. |
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That's All Folks "Psyche As One Of The Fine Arts"
(Beard Of Stars
Records) Beard Of Stars est la branche de production discographique des disquaires Vinyl Magic 3, incontestable référence italienne en matière de stoner. Le label a notamment déjà sorti des productions de Natas, 500 Ft Of Pipe, Wrench et Ufomammut. Dire que ses fondateurs maitrisent ce style musical est un euphémisme. Ils publient d'ailleurs également un zine classieux uniquement consacré au stoner! Ce n'est donc pas un hasard que ce soient eux qui sortent le 2ème album de leurs compatriotes italiens de That's All Folks (grands potes de Nebula), véritable voyage aux confins du stoner psyché s'il en est. Les riffs font penser au son des débuts de Queens Of The Stone Age ; les morceaux, composés sur la durée et tous très trippants, sont souvent instrumentaux, les quelques vocaux rappelant paradoxalement Treponem Pal époque "Excess & Overdrive" ; les tempos variés surfent entre croisière rnr et ambiances quasi-doom mais on reste dans le rythme avec un tambourin ou un piano ici et là ; et parfois on se croirait en plein soundtrack de road-movie. Vous l'aurez compris, si vous passez vos prochaines vacances dans la Death Valley, n'oubliez pas ce disque! LL. |